Quels sont les différents types de biocarburants en France ?

Publié le : 24 mars 20224 mins de lecture

L’Institut Français du Pétrole IFP (Institut Français du Pétrole) est un organisme scientifique de recherche et un centre de développement industriel, de formation et de services d’information qui est actif dans le secteur pétrolier et gazier. L’IFP travaille également sur les vecteurs énergétiques susceptibles de se substituer au pétrole et au gaz. Concernant les biocarburants pour les transports, l’IFP mène des travaux de recherche et de développement sur les processus de production et étudie l’impact de leur utilisation dans les moteurs. L’IFP travaille sur trois routes différentes pour la production de biocarburants. Zoom sur ces différents types de biocarburants en France.

Esters méthyliques d’huiles végétales (EMHV) 

Le carburant produit par ce procédé répond aux normes européennes norme EN-14214 FAME (esters méthyliques d’acides gras) pour une utilisation dans les moteurs diesel. Le procédé de production Esterfip-H™ peut utiliser de l’éthanol au lieu du méthanol pour produire un ester éthylique d’huile végétale (VOEE). Lorsque vous utilisez du bioéthanol au lieu du méthanol à base de gaz, il en résulte un biodiesel à partir uniquement de composants végétaux. L’IFP a prouvé l’utilisation de VOEE dans les moteurs possédant des combustibles internes. La production de biodiesel génère de la glycérine comme sous-produit. Le marché mondial de la glycérine est déjà saturé, l’IFP cherche donc actuellement à transformer la glycérine en produits incorporables dans les flux de produits pétroliers et gaziers

Ethanol et ETBE issus de la biomasse

Depuis le début des années 1980, l’IFP étudie la faisabilité et développe le procédé de production de l’éthanol à partir de matières premières lignocellulosiques comme la paille, les tiges de maïs, les résidus de bois et les déchets organiques. La chaîne énergétique du puits à la roue de l’éthanol produit à partir de la matière première lignocellulosique possédant le strict minimum de gaz à effet de serre et potentiellement devenir plus économique que les procédés conventionnels. Les activités de l’IFP sur ce sujet se sont récemment accélérées. Ce travail se fait en collaboration avec les organismes français INRA (Institut national de recherche agronomique) et CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et avec d’autres partenaires étrangers. En Europe, un maximum de 5 % d’éthanol peut être mélangé à l’essence. Cependant, en France l’éthanol est transformé en ETBE (éthyl tertio butyl éther) avant d’être incorporé dans l’essence (jusqu’à 15%). L’IFP a mis au point le procédé de fabrication de l’ETBE utilisé par les Compagnie pétrolière française Total

Conversion de la biomasse en liquides (BTL) au moyen de la synthèse Fischer-Tropsch

Dans la filière de production de biocarburants de la biomasse aux liquides, la première étape est la gazéification de la biomasse et la deuxième étape est une synthèse Fisher-Tropsch pour produire un carburant liquide. Selon l’IFP, il n’existe actuellement aucune unité industrielle de gazéification de la biomasse, alors que l’étape de synthèse est une technologie bien connue. L’IFP a donc lancé un programme de recherche et développement sur la gazéification de la biomasse. Dans ce programme, l’IFP collabore avec l’Organisme de recherche français CEA.

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